(Re)Découvrez le replay des webinars UX de la rentrée

Le mois de septembre a démarré très fort avec 3 webinars UX pour se remettre dans le bain après les longs mois d’été.

Alors, venez voir ou revoir en replay les webinars UX de la rentrée 2024 !

3 sujets ont été présentés par Teresa Colombi CEO de Ludotic :

Affiche des webinars UX de la rentrée

Optimisez votre UX en évitant ces 5 erreurs sur vos personas

Le 12 septembre, Teresa Colombi vous a détaillé 5 erreurs à éviter sur vos personas afin d’optimiser la conception d’expérience utilisateur.

Pour commencer, Teresa vous propose de revoir ensemble ce qu’est un persona (et ce qu’il n’est pas !).

Ensuite, elle détaille 5 erreurs à éviter dans la conception de personas.

1. En faire trop

Avoir 12 personas peut devenir un obstacle à la conception en brouillant les caractéristiques les plus importantes et en empêchant une priorisation efficace des fonctionnalités. Trop de données tue la donnée !

2. Mal choisir ses variables

Il existe de nombreuses variables qu’on peut sélectionner pour un persona, mais il est essentiel de choisir celles qui sont pertinentes pour notre projet, dans notre contexte. Cela permettra de se focaliser sur ce qui est important, et éviter la démultiplication des personas. Qu’est-ce qui différencie véritablement nos utilisateurs et qui sont nos utilisateurs principaux ?

3. Mal finaliser l’habillage du persona

Le persona est trop vague, trop complexe, trop détaillé, trop stéréotypé, et les parties prenantes ont du mal à entrer en empathie avec ce dernier.

4. Prendre les proto-personas pour la réalité

Si on peut démarrer la conception de personas en s’appuyant sur des connaissances internes (donc faire des proto-personas), il ne faut pas oublier que ce sont avant tout des hypothèses !

Même si elles peuvent être globalement justes, elles nécessitent toujours d’être prises avec des pincettes. Peut-être que ces hypothèses ne sont pas toutes vraies, ou que des éléments ont été oubliés. Il faut toujours à un moment ou à un autre, aller vérifier que nos hypothèses sont correctes. Et le plus tôt le mieux !

5. Mal définir le lien entre persona et interface

Par rapport à tel ou tel persona, quels sont les impacts concrets sur l’interface (UI) dans son parcours utilisateur (UX) ? Un persona qui a une faible connaissance métier ne va pas comprendre les acronymes par exemple. Un autre qui ne voit pas très bien aura besoin d’une taille de police plus grande. Etc.

Découvrez la vidéo complète et toutes les explications détaillées

Envie d’en savoir plus ? Découvrez tous les détails pour chaque erreur ainsi que les échanges sous forme de questions/réponses avec les participants dans la vidéo ci-dessous.

8 conseils pour réussir vos tests utilisateurs

Le 19 septembre dernier, Teresa Colombi a partagé 8 conseils pour réussir vos tests utilisateurs.

Elle a commencé par rappeler ce qu’est un test utilisateur ainsi que ses avantages et limites lors de la conception de produits ou services.

Les avantages cités :

  • Obtenir des avis objectifs, de personnes qui potentiellement utiliseront le produit ou service
  • Valider des hypothèses de conception et ce le plus tôt possible dans le projet
  • Faire émerger d’éventuelles nouvelles idées
  • Sécuriser le périmètre du projet

Teresa donne ensuite 8 conseils pour réussir un test utilisateur.

1. Bien recruter ses utilisateurs

C’est le moment de vous appuyer sur vos personas et de vous assurer que les variables de profil les plus importantes sont représentées dans votre panel de testeurs.

Il ne s’agirait pas de faire tester une application métier complexe à quelqu’un avec une maturité numérique faible qui n’est pas du métier !

2. Travailler le protocole de test

Il faut d’abord choisir des problématiques ou des hypothèses qui seront déclinées ensuite sous forme de tâches et/ou de questions à poser aux participants.

La nature même du test sera en partie déterminée par ce que vous souhaitez vérifier durant le test. Est-ce qu’il s’agit de vérifier la perception de la marque ? Ou bien de s’assurer que les utilisateurs arrivent à naviguer et à trouver et comprendre le contenu recherché ?

3. Identifier les bonnes variables dépendantes

Ce sont les éléments qui vont nous permettre de savoir si une hypothèse est validée ou non. Autrement dit, c’est la métrique qui permet de mesurer le succès ou non d’une hypothèse.

Par exemple, la page d’accueil est-elle claire et comprise (hypothèse) ? Durant le test, les participants n’ont pas hésité, n’ont pas posé de questions, et la note de facilité perçue est de 5/5, cette hypothèse est donc validée (métriques).

Une fois identifiées, il convient de les valider avec les différentes parties prenantes pour s’assurer que tout le monde est aligné sur qu’on mesure durant le test pour éviter de futurs rejets des résultats.

4. Montrer des morceaux choisis

Montrer aux parties prenantes des extraits de vidéo des utilisateurs montrant leurs réactions face au service, à une problématique particulière, un moment difficile, etc. Ca permet de plus facilement se projeter et de mieux comprendre les utilisateurs, d’entrer en empathie avec eux.

5. Ne pas oublier ce qui fonctionne

Si le test permet de relever des irritants à corriger, il permet aussi de comprendre ce qui fonctionne particulièrement bien ! Indiquer les éléments qui fonctionnent bien aux parties prenantes permet de féliciter en quelque sorte les équipes, mais également de s’assurer qu’ils ne seront pas modifiés à la légère par la suite du projet !

6. Ne pas tomber dans le biais de confirmation

Si vous créez le test dans l’optique de montrer que vous avez raison, vous risquez de passer à côté d’autres problématiques. L’approche scientifique nous éclaire sur la marche à suivre : nous devons prouver que nous n’avons pas tort, pas que nous avons raison.

Par exemple, si nous sommes persuadés que nous avons créé le plus parfait des tunnels d’achat, le test devra s’atteler à montrer que les utilisateurs n’arrivent pas au bout du tunnel, qu’ils ne comprennent pas toutes les informations, etc. Cela permet d’éviter de s’attacher aux petits détails qui nous confortent dans notre position (nous avons raison) en omettant ceux qui ne la valident (nous avons tort).

7. Identifier les priorités

Un test peut révéler un grand nombre de problèmes. Cependant, tous ne se valent pas et le temps des équipes est précieux. Pour aider les équipes à s’approprier les résultats, il faut donc apporter notre expertise UX et pondérer ces résultats par gravité et sévérité.

La gravité permet de comprendre si un problème est plutôt superficiel, de confort ou alors grave, impactant la réalisation de la tâche ou la compréhension de l’utilisateur. La sévérité permet de comprendre combien d’utilisateurs il a touché. Si tous les utilisateurs n’ont pas réussi en autonomie à atteindre le tunnel de paiement et payer (alors que c’est le cœur de notre produit), réparer ce tunnel est la priorité n°1 !

8. Valider la faisabilité technique

Dans vos recommandations, vous pouvez proposer dans un premier temps d’éventuelles propositions de solutions à discuter avec l’équipe technique pour valider la faisabilité. Vous pouvez même les inclure dans un atelier d’idéation de solution.

Vous pouvez aussi proposer des recommandations en deux temps, d’abord un quick win qui permet de corriger rapidement le problème pour arrêter l’hémorragie, et ensuite une solution sur le long terme qui va permettre de corriger en profondeur le problème.

La vidéo et le conseil bonus !

(Re)Découvrez tous les détails, le conseil bonus (et oui !) ainsi que les échanges de fin de webinar dans la vidéo ci-dessous :

Dark patterns : quand l’UX se fait manipulatrice

Le dernier des webinars de la rentrée a eu lieu ce 26 septembre. Teresa Colombi revient sur les origines de ce terme et ce qu’englobe le concept de dark pattern. Elle présente ensuite une série d’exemple de dark patterns provenant de différents sites et recommande le site Deceptive Design pour découvrir d’autres exemples.

Teresa propose ensuite une échelle de gravité allant du nudge à la fraude ainsi qu’un rappel de concepts clés.

Elle propose ensuite quelques conseils pour survivre aux dark patterns :

  1. Garder son esprit critique en tant que consommateur. Ne pas croire tout ce qu’on voit sur le web et cultiver son esprit critique. Si quelque chose est gratuit, il est fort possible que nous soyons le produit. Il convient également de vérifier plusieurs fois que le prix reste le même entre différents écrans. Etc.
  2. S’appuyer sur la démarche RSE en tant que professionnel de l’UX. Quand on arrive sur un projet existant qui souhaite mettre en place des dark patterns, il faut pouvoir s’appuyer sur quelque chose d’existant. Les dark patterns fonctionnent à court terme, car les utilisateurs ne se feront pas avoir à chaque fois et changeront de solution par la suite. Or, la démarche RSE a une vision long terme et engage la responsabilité de l’entreprise.
  3. S’appuyer sur le RGPD. De même, le RGPD peut vous aider à argumenter pour des pratiques plus saines car l’utilisateur doit donner un consentement libre et éclairé.
  4. Un code éthique à consolider. De nombreuses initiatives éthiques se mettent en place. Cependant, chacun fait son code éthique de son côté, designers, développeurs, hackers, etc… Il faudrait se regrouper pour proposer un code qui couvre tous les aspects éthiques à prendre en compte dans un service numérique.

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Merci à vous !

Merci à tous d’avoir participé aux webinars UX de la rentrée ! Et merci à Teresa Colombi de les avoir animé et de nous partager tous ces précieux conseils.

Ludotic vous accompagne sur toutes vos problématiques d’expérience utilisateur, de la recherche en amont jusqu’à la conception des maquettes et le suivi lors du développement.

Ludotic vous forme également aux techniques de l’UX, de la recherche à la conception en passant par le management. Découvrez toutes nos formations !

Auteur/Autrice

  • Virginie Hermand

    UX Lead, UX Designer - Virginie apporte son expertise en UX et en ergonomie lors de la conception d’une expérience utilisateur, avec une vision holistique provenant de sa formation pluridisciplinaire, et ce quel que soit le degré de maturité du projet. Son domaine de prédilection, la recherche utilisateur, lui permet de répondre concrètement aux hypothèses des équipes client, de repérer les éventuels axes d’amélioration, et de proposer des solutions pertinentes suivant le contexte d’usage, tout en respectant les contraintes techniques et business.

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